Les premières recherches de Valérie Belin sur la problématique du « corps » se sont matérialisées par la photographie de robes. Sorte de métaphore de l’absence toute entière, la robe forme une dépouille, une chrysalide de tissus encore gonflée de l’ancienne présence, jusqu’à devenir l’image du corps lui-même. Ce travail tend à devenir un point de jonction entre deux contraires, cherchant presque à les confondre : transformer le vide en plein, le néant en présence ; et donner à voir, en filigrane des tissus fatigués et désormais hors d’usage, d’autres histoires – celle de la création de pièces de haute couture, celle d’une collection muséale, d’une fiction romanesque.