Avec 30 ans de carrière et 45 séries photographiques exposées dans le monde entier, la photographe et plasticienne Valérie Belin s’est indéniablement imposée comme l’une des références de la photographie contemporaine. Lorsque l’on se plonge dans son œuvre, un trouble apparait. Est-ce un trouble de l’identité, trouble de l’image ou de la réalité ? Difficile de savoir. Cependant, derrière ce trouble s’agite toujours une étrange beauté. “Mon travail consiste à exagérer ce qui ce qui se passe à la surface des choses. Et parfois, c’est en s’approchant de très près que l’on s’aperçoit que tout est faux. Ce que je souhaitais montrer, c’est le mensonge de la beauté. Il y a une forme d’aliénation à soi dans toutes les représentations des femmes et des hommes que j’ai pu faire jusqu’à aujourd’hui.”
Et à force de photographier la beauté, Valérie Belin s’en est fait sa propre idée : “la beauté c’est aussi le danger, l’incarnation d’une forme de stéréotype. Je pense qu’on a tous besoin de modèles pour se constituer, cependant l’excès de modèles fait basculer notre identité dans quelque chose de destructeur. Aujourd’hui, le diktat des images pourrait être aussi une définition de la beauté.”
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