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Valérie Belin a l’enthousiasme de ceux qui ont trouvé une nouvelle famille. Elle a hâte ! Hâte de porter l’habit, hâte des mercredis, hâte de faire groupe et d’entrer dans le débat. La photographe plasticienne nourrit ce désir d’Académie de longue date. Alors nous n’attendrons pas l’approbation de son élection par l’Elysée pour l’inviter aux côtés de ses cinq « acolytes ». Le 24 janvier dernier Laurent Petigirard, Secré- taire perpétuel de l’Académie des beaux-arts l’annonçait lors de ses vœux 2024 : Valérie Belin, élue quelques heures plus tôt, occupera le fauteuil VI de la section Photographie. Le lendemain notre téléphone sonnait et dans la semaine nous la rencontrions chez elle à Paris pour une plongée au temps suspendu dans ses monographies. Photo par photo, série par série, des bodybuilders aux paniers de fruits, des moteurs aux Super models, des paquets de chips à ses toutes dernières nées Lady Stardust… On ne sortira pas sans les avoir vues toutes, et c’est un cadeau qu’elle nous fait. Comme celui de revenir dans les pages de PHOTO quelques mois après en avoir fait la couverture (n°556), et comme celui aussi de nous faire découvrir Tereza Zelenkova. Bien sûr on adore, comme tout ce que touche Valérie Belin. À partir du 26 avril une grande rétrospective de son œuvre investit le Musée des beaux-arts de Bordeaux et du 16 au 19 mai elle est l’invitée d’honneur de PhotoLondon, la foire qui l’a élue « Master of Photography 2024 ». Bientôt aussi, elle siègera aux côtés de Yann Arthus-Bertrand, Jean Gaumy, Sebastião Salgado, Dominique Issermann et Françoise Huguier, car c’est officiel, la voici devenue immortelle !