Première exposition personnelle de l’artiste au Centre Pompidou, cette présentation, d’une trentaine d’œuvres, s’articule autour de la notion « d’inquiétante étrangeté ».

 

Par le traitement de la lumière, des contrastes, les proportions des tirages et autres paramètres savamment orchestrés, Valérie Belin joue de l’incertitude. Devant ses images, il est souvent difficile de dire si ce que l’on regarde est doué de vie ou inanimé, réel ou virtuel, naturel ou artificiel. Des détails subtils qui interrompent la continuité quotidienne, ramenant au concept d’inquiétante étrangeté de Sigmund Freud, qui la définissait justement comme « Le fait de douter qu’une créature apparemment vivante soit animée, et à l’inverse l’idée qu’une créature sans vie pourrait bien être animée, en se référant à l’impression produite par les mannequins de cire, les poupées ou les automates réalisés avec art.» [Sigmund Freud, « L’Inquiétante étrangeté », 1919]. C’est cela, précisément, qui confère aux œuvres de Valérie Belin une singulière puissance et le choix des œuvres ici réunies, Michael Jackson, Femmes Noires, Lido, Viandes, Moteurs…, illustre cet aspect spécifique de son travail.

 

Une coédition avec les Éditions Dilecta réunissant des essais de Larisa Dryansky et Clément Chéroux ainsi qu’un entretien de Valérie Belin avec Roxana Marcoci, accompagne l’exposition.

 

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