L’exposition de Marseillaise / fifteen years of collecting se base sur de simples observations. Premièrement, une collection peut être considérée comme la partie mobile d’un musée, que l’on peut présenter de différentes manières, comme le suggère le titre de l’exposition. Ensuite, il y a le fait que, d’un point de vue professionnel, quinze années de collecte, ce n’est pas si long. Les collections doivent prouver leur résilience sur une longue période. Troisièmement, les collections contemporaines ne connaissent aucune limite, car celles-ci se concentrent sur le présent et l’avenir.

 

Le développement artistique et la croissance, qui, au fil du temps, deviennent évidents dans le travail d’un photographe, génèrent naturellement une cohérence, en ce sens que la signature d’un artiste prend forme progressivement, et que son dernier travail contient souvent des indications sur le suivant. On pourrait qualifier cela de corpus artistique, voire légèrement autobiographique, puisqu’il met clairement en avant un point de vue personnel. Ce fait est à l’origine de l’exposition de Marseillaise, pour laquelle cinq photographes, avec lesquels le Huis Marseille a travaillé régulièrement ces dernières années, ont été invités à installer leurs oeuvres dans une galerie de leur choix. Ces cinq photographes sont Valérie Belin, Jacqueline Hassink, Naoya Hatakeyama, Sarah Jones et Rob Nypels.

 

Els Barents – Valérie Belin (anglais)