Dans le cadre d’un projet spécifique, le V&A a invité l’artiste à créer une nouvelle série inspirée de sa collection de photographies. Elle s’est focalisée sur des photographies d’enseignes, de vitrines et de devantures de magasins – des espaces spécifiquement dédiés à la théâtralité et à la représentation, qui évoquent à la fois la présence humaine et l’absence.

 

Des photographes représentés dans la collection, comme Eugène Atget, Walker Evans et Lee Friedlander, sont connus pour avoir eux-aussi été attirés par l’architecture, la rue, la vie urbaine, les enseignes et les vitrines – et séduits par la dimension autobiographie que procure l’inscription du photographe dans ce paysage vernaculaire. Valérie Belin connaît bien leurs images, mais elle a aussi découvert d’autres photographies dans la collection du V&A – non seulement des photographies « artistiques », mais aussi des photographies réalisées par des adeptes de la photographie commerciale. Elle s’est notamment intéressée à la production du Worsinger Window Service, une entreprise spécialisée dans la photographie de vitrines pour des grands magasins à New York, et à celle de Robert Brownjohn, un graphiste qui a réalisé des photos de rue à Londres comme source d’inspiration pour son travail personnel.

 

Les influences visuelles de ces œuvres historiques, également présentées dans l’exposition, se combinent aux photographies de rues et de devantures de magasins que Valérie Belin a réalisées ces dernières années à Manhattan et dans différentes villes de l’État de New York. Le résultat apparaît comme une sombre fantaisie reflétant la performance du consumérisme.

 

Communiqué de presse (EN)

 

 

 

 

 

 

© Victoria & Albert Museum, Londres